En Nouvelle-Zélande, lorsque Sharelle était enfant, son grand-père lui conseillait, pour assurer son avenir, de surtout bien apprendre l’anglais. N’avons-nous pas, nous-mêmes, entendu conter de tels conseils donnés à nos proches… pour des langues différentes.
Sharelle suivit en partie son conseil, puisque l’anglais, elle l’enseigne aujourd’hui dans deux établissements supérieurs de notre ville. Mais elle n’en a pas oublié ses origines, elle s’est très tôt passionnée par la culture de son peuple- le peuple maori de Nouvelle-Zélande, elle a enseigné l’histoire des Maoris, a été éducatrice au département de la culture maorie du musée national de son pays.
Sitôt arrivée à Albi, elle eut à cœur d’inscrire ses deux enfants à la Calandreta de notre ville, pour qu’ils s’imprègnent de la langue et de la culture originelles du nouveau lieu de vie de la famille. N’oublions pas que de nombreux joueurs de rugby d’origine maorie sont passés et sont encore dans le Tarn.
Sharelle Govignon nous présentera la culture de son peuple, sa langue (…langue polynésienne dont fait partie le tahitien), la reconnaissance de cette langue et son statut officiel actuel (dans l’enseignement, les medias, l’administration), tout cela avec l’enthousiasme de ceux qui sont attachés à la défense des langues menacées, même si aujourd’hui le peuple maori semble avoir trouvé sa place dans la société d’Aotearoa (pays du long nuage blanc- Nouvelle-Zélande, en Maori).